Cette année ne fut pas comme les autres pour la boutique Un Autre Regard, car comme beaucoup de commerces de notre ville, elle a connu une fermeture imposée par le confinement du printemps. Mais cette période passée à l’intérieur de nos maisons a aussi fait naître de nouvelles attentes chez les amateurs de décoration. Jean Daniel Wendling, le Designer d’Un Autre Regard, nous fait ici part de cette expérience inédite.
Comment vos clients ont-ils perçu leur décoration pendant le confinement ?
« Il est évident que les personnes confinées ont redécouvert leur maison. En temps normal, les personnes travaillent et ont, par conséquent, un emploi du temps précis et déterminé, une routine qui fait qu’ils n’accordent pas beaucoup de temps aux détails. Vers la fin du confinement, certains m’ont avoué ne plus supporter le tissu de leur salon, la forme de leur table, l’éclairage insuffisant de leur pièce de vie, l’inconfort de leurs chaises ou l’incohérence de leurs meubles entre eux. J’ai reçu des dizaines de témoignages identiques. De fait, les gens ont eu le temps de vivre, de s’asseoir, de voir les choses et de remarquer les défauts. »
Cette année de pandémie a-t-elle modifié les priorités d’achat de votre clientèle ?
« Effectivement. Les clients ne connaissent pas la durée de cette pandémie, mais ils ont pris conscience qu’ils passeraient dorénavant beaucoup plus de temps chez eux. Ils privilégient désormais le confort et la décoration de leurs intérieurs. Réalisant qu’ils vont également être amenés à recevoir plus chez eux, ils tiennent à être fiers d’avoir un bel intérieur et du mobilier de qualité qui dure dans le temps. »
La période du confinement vous a-t-elle inspiré de nouvelles idées de design ?
« Bien sûr. Étant moi-même confiné, j’ai eu énormément de temps pour la réflexion, la création, le dessin… Lors de la reprise, j’ai commencé par exécuter les commandes des clients afin de remplir le tiroir caisse laissé vide après trois mois et demi de fermeture, de loyers, impôts et autres frais à payer qui n’étaient pas négligeables, puis, dans un deuxième temps, j’ai refait les peintures et décorations de la boutique et installé les nouvelles créations de meubles. Pour finir, j’ai tenu à faire mes vitrines de Noël pour donner de l’espoir et du plaisir en ce temps morose de pandémie. »