L’art de la promotion territoriale

L’art de la promotion territoriale

La ville de Paris fait rêver, c’est l’une des destinations les plus prisées dans le monde. Ce rush vers cette ville n’est pas seulement dû à la splendeur de sa tour géante, la Tour Eiffel ou à sa gastronomie, mais également à la multitude de ses monuments qui attirent la curiosité de bon nombre de visiteurs. Son monument le plus en vue ces derniers jours n’est autre que l’Arc de Triomphe qui s’est revêtu d’un voile plissé de couleur argent bleuté de 25.000 m2 et de 3000 mètres de cordes rouges.

L’empaquetage de l’Arc de Triomphe, achevé le 19 septembre dernier, est considéré par son initiateur, l’artiste d’origine bulgare, Christo, comme une forme de réinvention de la monumentalité. C’est une chance pour Paris sur le plan de la promotion territoriale. Une aubaine pour les autorités de la ville qui ne manqueront pas de voir les retombées économiques de cette initiative. Certes, la période de la pandémie risque de limiter l’affluence des visiteurs ou touristes, mais il est clair que l’impact des 16 jours d’empaquetage laissera des traces indélébiles, tant sur le plan médiatique que touristique.

Ainsi, la ville de Paris peut tabler sur une forte promotion territoriale pour l’exercice 2021-2022 et espérer se rapprocher de son record des 38 millions de touristes enregistré en 2019 ou éventuellement le battre. L’espoir est permis si l’on se fie au succès de l’empaquetage du Reichstag de Berlin, le parlement allemand, qui a été emballé par l’artiste susnommé. Cet événement, qui s’est déroulé entre le 17 juin et le 7 juillet 1995, aura attiré plus de 5 millions de visiteurs.

Auparavant, en 1985, c’est le Pont Neuf de Paris qui avait fait l’objet de cette mise en valeur artistique, réalisée aussi par Christo qui s’est distingué, jusqu’à sa mort en mai 2020, par ses œuvres monumentales, symbolisant sa créativité et son ingéniosité. L’empaquetage de l’Arc de Triomphe n’a pas dérogé au principe établi par l’artiste plasticien qui a autofinancé toutes ses réalisations monumentales grâce à la vente de ses œuvres dessinées pour préparer les besoins financiers de ses projets d’empaquetage. Au total, 14 millions d’euros ont été injectés dans sa dernière réalisation artistique.